Faire avec le froid et l'humidité
La journée
💡 Si au moment de partir la météo est vraiment mauvaise, si possible décaler son départ. Pas besoin d'être maso non plus 🙂 Dans les Ardennes au mois de décembre je suis par exemple passé à côté du gros de la pluie en partant une demi-journée plus tard. Du côté des massifs de Bigorre, dans les Pyrénées, j'ai repoussé mon départ d'une semaine et ai ainsi évité les pluies diluviennes qui vont dévasté quelques villages et routes.
👕 En marchant j'ai à 90% du temps un veste de pluie/coupe-vent respirante sur le dos, et si je fais une pause c'est doudoune aussitôt.
👖 Je porte un legging thermique sous mon pantalon. En cas de grosse pluie, je sors le pantalon de pluie, mais gare à l'effort car ça tient vite très chaud.
Avec le matériel de base, les éventuels bonus (photo/vidéo, dessin, ...), la nourriture pour plusieurs jours, de l'eau, le sac pèse un peu. Marcher avec une charge consomme davantage de calories, le corps dégage ainsi plus de chaleur, il est ainsi difficile d'avoir froid tant que l'on est en mouvement.
Il faut être vigilant sur son allure en montée pour transpirer le moins possible, et porter une première couche (celle qui est la plus proche du corps) qui gère bien l'humidité. Typiquement cela peut-être un t-shirt avec un mélange de mérinos, surtout pas de t-shirt en coton qui ne séchera jamais une fois arrivé au bivouac.
La nuit
- Couverture de survie sous la tente pour isoler de l'humidité (pas indispensable je pense, surtout psychologique 🙂)
- Matelas qui isole bien (bonne R-value)
- Bivy pour couper encore l'humidité et gagner quelques degrés. Il s'agit d'un sursac de couchage, la partie inférieure est étanche (pour se poser éventuellement directement au sol), la partie supérieure est respirante. J'ai fait le mien à la machine à coudre. 🙂
- Duvet avec une température de confort de 0° (que j'ai également fait à la machine à coudre, avec une garniture synthétique, c'est moins compact mais aucun animal n'est maltraité).
- Une paire de chaussettes chaudes, toujours sèches car réservées au bivouac.
- Ne pas se coucher en ayant froid. Faire quelques squats/etc si besoin pour se réchauffer, mais éviter de transpirer.
Bonus pipi : la vessie pleine entraîne une déperdition de chaleur, et vole du temps de sommeil car on rechigne à y remédier. (Navré c'est beaucoup plus simple pour les hommes... mesdames, creuser du côté du pisse-debout ?) Une bouteille plastique dédiée pour uriner la nuit sans avoir à sortir de la tente c'est bien pratique (et les plus confiants en l'étanchéité de leur bouteille peuvent même l'utiliser comme bouillotte...)
Protéger l'électronique
Pendant la journée, les batteries en rab sont dans un pochon étanche (avec le petit sachet de sel qui va bien) dans la poche de mon pantalon, bénéficiant ainsi d'un peu de chaleur corporelle.
La nuit, j'enlève aussi les batteries des appareils et les place dans mon duvet, ainsi que le téléphone (qui est en mode avion).
J'espère que ces quelques éléments te serviront 🙂 Si tu as d'autres questions n'hésite pas à me contacter sur instagram.