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3, 4 juillet

Les journées sont calmes. Je participe à quelques ateliers, où mon intérêt varie. La cérémonie cacao est essentiellement séduction et mise en scène. L'atelier T.R.E (Trauma stress Relief Exercises) mené par les amis Tomislav et Vjeko, rencontrés la veille, est par contre une belle découverte.

Une belle cabane semi-enterrée sur le site du festival
Une belle cabane semi-enterrée sur le site du festival
Chaque jour, je prends du temps pour dessiner, ici posé devant ma tente
Chaque jour, je prends du temps pour dessiner, ici posé devant ma tente
J'explore aussi les alentours, ici le sommet que l'on voit sur le dessin et en arrière-plan de la photo précédente
J'explore aussi les alentours, ici le sommet que l'on voit sur le dessin et en arrière-plan de la photo précédente
La flore qui ne cesse d'émerveiller
La flore qui ne cesse d'émerveiller

Chaque soir, quand les enceintes déchargent leurs décibels, arrive l'offrande gesticulée aux dieux de la musique. Les styles musicaux sont bourrins (hélas), psytrance et grosse techno, mais ça défoule et ça change de la marche. Tant pis pour la récupération physique.

Les lieux se remplissent au fil des jours. Je m'étais rapidement habitué dans la montagne à n'avoir souvent personne à des kilomètres, ici il commence à y avoir du monde un peu partout.
Quel contraste, comme étalé dans le champ la nuit venue, l'odeur du foin sec au sol autour de moi m'ancre dans la terre, alors que le ciel constellé m'invite à l'autre bout de la galaxie.

Malgré quelques rencontres sympathiques et ateliers finalement sympas, je me languis d’entrer à nouveau dans le “milieu de rien”, j’ai hâte de reprendre la marche.

Un matin, je file vers les montagnes que j'ai déjà pu déjà dessiner deux fois ces derniers jours, il me fallait les saluer de près. Je rentre profiter d'une douche puis participer à un dernier atelier. Enfin, je trouve l'ami Denis avec qui j'ai beaucoup aimé discuter, et passer les soirées à danser, lui offre un dessin (au dos duquel j'inscris désormais systématiquement mes coordonnées), puis je remballe mon matériel.

Tomislav et Vjeko m'invitent à partager une douceur, l'occasion d'une intéressante et paisible discussion à propos de leurs parcours et de l'application de la technique T.R.E à ma longue randonnée. Ces deux-là sont très sympathiques et contribuent comme beaucoup à mon périple, une barre de céréales que je leur promets de déguster devant un coucher de soleil.

Saisissant mon courage et mon sac à dos, je rejoins la Via Dinarica au niveau du restaurant, où j'ai l'intention de me goinfrer d’ultimes délices qui deviendront rapidement des rêves en cette section qui s’annonce spartiate. Il m'en coûte 103 kunas pour une pinte fraîche, une salade, un plat, et un dessert, soit seulement 14 €.

Est-ce le bâton de marche en moins ? Le plein stock d'eau et de nourriture ? Le repas plantureux ? Quoi qu'il en soit, je peine et transpire des litres avant d'arriver à Zdrilo, où la beauté et le luxe du refuge me clouent complètement le bec.

Selfie avec les amis Vjeko (à gauche) et Tomislav (au centre)
Selfie avec les amis Vjeko (à gauche) et Tomislav (au centre)
Le refuge Zdrilo est une pépite, flambant neuf, doté d'un aménagement en bois très soigné.
Le refuge Zdrilo est une pépite, flambant neuf, doté d'un aménagement en bois très soigné.

Merci à Denis, Tomislav, Vjeko pour la sympathie et les discussions enrichissantes.

17,5km +925m -815m