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Sommaire
Nourriture
Eau
Réchaud
Gaz
Bois
Alcool
Refuges
Faune
Chaleur
Poids porté
Ressources en ligne

Nourriture

Google maps est l’outil que j’ai trouvé le plus efficace pour détecter les supérettes, et ainsi anticiper les ravitaillements possibles.

Eau

C’est LE sujet critique. Les Alpes Dinariques sont calcaires (karst), l’eau s’infiltre dans le sol. Le salut se trouve dans les réservoirs en béton qui sont disséminés, généralement on en trouve à proximité des bâtiments. Ils peuvent être indiqués par un panneau “voda” (eau).

Leur niveau étant parfois bas, il faut prévoir une cordelette de quelques mètres, et comme ils sont parfois à l’abandon et en mauvais état, un système de filtrage et/ou de purification de l’eau est fortement conseillé.

Les réservoirs ressemblent quasiment tous à cela. En cas de sécheresse, on m'a dit que les pompiers viennent les remplir.
Les réservoirs ressemblent quasiment tous à cela. En cas de sécheresse, on m'a dit que les pompiers viennent les remplir.

Avant juillet, la neige se trouve encore facilement dans les montagnes les plus hautes (Bosnie-Herzégovine et pays au sud).

Pour la Croatie, le site de l’association alpine dispose d’une carte sur laquelle des points d’eau sont affichés : https://www.hps.hr/karta/

Pour afficher les POI (points d’intérêt), clique en haut à droite sur le bouton avec le cercle rouge puis choisis une zone. Les noms ne sont pas forcément très parlants, tu peux  aussi sélectionner "Hrvatska" pour toute la Croatie, mais la carte va être très lente.

Dans la légende, “izvor” (source) et “slap” (cascade) indiquent la présence d’eau.

Capture d'écran de la carte accessible sur le site hps.hr
Capture d'écran de la carte accessible sur le site hps.hr

Réchaud

Gaz

Il est très difficile de trouver en chemin des cartouches compatibles (type campingaz ou à vis type primus). Malgré bien des essais je n’ai jamais trouvé autre chose que des cartouches “lisses”, dépourvues d’embout. Celles-ci nécessitent un réchaud particulier, dans lequel la cartouche vient se loger. En vissant le socle du réchaud, peu à peu la cartouche est amenée à être percée (!). Ce n’est ni pratique à trimballer ni franchement rassurant.

Un marcheur croisé le jour de mon arrivée en Bosnie-Herzégovine m’a révélé cette astuce intéressante : sur internet il est possible d’acheter de petits adaptateurs qui permettent de remplir une cartouche de gaz à partir de recharges pour briquets par exemple. J'en parle davantage dans le journal, jour 17.

Cette solution a néanmoins quelques inconvénients :

  • Idéalement il faut pouvoir mettre sa cartouche dans un congélateur ½ heure avant afin de baisser sa pression au maximum.
  • Il y a un peu de perte au passage, ça demande un petit coup de main.
  • Les recharges pour briquet contiennent uniquement du butane (une cartouche type campingaz contient habituellement un mélange de propane et de butane). Le butane ne se vaporise qu’à température positive, ainsi le temps froid ne lui réussit guère.

Bois

Un réchaud à bois est très pratique, car il permet de ne pas avoir à porter son combustible. Néanmoins les Balkans sont une région très sèche, où les feux sont redoutés et généralement strictement interdits.

Alcool

Un réchaud à alcool semble le choix le plus judicieux. Ça chauffe généralement un peu moins fort, apprécie moins les températures froides (pour l'allumer on peut au préalable le réchauffer au creux de sa main quelques minutes), et sa flamme très centrale et moins réglable se limite à de la cuisine simple. Il est par contre très facile de trouver de l’alcool à brûler.
Depuis cette expérience dans les Balkans, je n'utilise quasiment que ce type de réchaud.

Refuges

  • Il y a une majorité de refuges libres d’accès, où l’on passe souvent la nuit seul
  • Certains refuges sont gérés par des bénévoles, qui peuvent dans certains cas te cuisiner un repas (sur demande), t’attribuent un lit, et encaissent une somme très modérée comparée à la plupart des refuges des montagnes françaises.
  • Certains refuges sont fermés à clé, et nécessitent de faire une demande en avance.
  • Le site et l’application Via Dinarica Trail (cf paragraphe “Ressources” plus bas) listent tous les refuges avec une fiche informative au sujet de chacun.

Faune

  • Il y a peu de chances que tu tombes nez-à-nez avec un ours, car leur odorat est extrêmement puissant et ils évitent la rencontre avec l’être humain.
  • Par sécurité, suspends ta nourriture un peu à l’écart de ton campement.

Bien plus petite et plus dangereuse est la vipère ammodyte, elle est appelée “poskok” par les locaux, qui la redoutent et ont tous des histoires à raconter à son sujet. Elle se reconnaît à son nez cornu et au damier qui couvre son dos. Il s’agit du serpent le plus venimeux d’Europe.

Comme la plupart des vipères, elle n’est absolument pas agressive et ne mordra que pour se défendre. Il faut faire attention où tu mets les pieds et les mains, en particulier lorsque tu traverses des pierriers.

En cas de morsure, il faut appeler immédiatement les secours, définir un point de ralliement, parvenir à s’y rendre en faisant le moins d’effort possible, enfin attendre allongé, les jambes surélevées. C'est la procédure que m'a recommandée un secouriste rencontré dans le Velebit.

Chaleur

En été elle peut être écrasante au point de rendre difficile la marche entre 13h et 18h, d’autant plus que l’eau est une ressource à économiser.

Poids porté

Si tu as envie de te lancer dans cette aventure, je suppose que tu as déjà un minimum d’expérience, que tu sais que plus ton sac à dos est léger, meilleure ton aventure sera. Tu trouveras plein d'astuces sur le site randonner-leger.org, et sur youtube un paquet de vidéos de randonneurs qui te présentent le matériel qu'ils emmènent.

Ressources en ligne

Le site officiel demande d'être à l'aise en anglais, il donne accès à pas mal d'informations telles que :

  • une carte et des informations sur chaque refuge (exemple)
  • une liste des POI (points d'intérêt) tout le long des parcours
  • des commentaires souvent instructifs pour chaque étape mais aussi sur certains points d'intérêt 
  • les traces GPX (fichier à importer dans ton application de randonnée pour toujours avoir l'itinéraire à portée de main)

Le site officiel est également décliné sous la forme d’une application mobile (disponible pour android et iOS) afin d’avoir tout ceci dans la poche.

Articles très complets (anglophones)

EvaDinarica (la pionnière à qui nous devons beaucoup de ressources)
https://www.evadinaricaproject.com/en/via-dinarica-practical-information/

For Something More
https://www.forsomethingmore.com/via-dinarica-trail-guide/

Articles en français

L'article qui m'a fait découvrir la Via Dinarica et m'a donné envie de l'arpenter
https://www.randonner-malin.com/via-dinarica-un-futur-sentier-mythique-a-travers-les-balkans-de-l-ouest/

Le site des copains Nil et Marie (Further Stories / Deux pas vers l'autre) 🙂
qui ont suivi à peu près le même chemin.... en plein hiver !
https://furtherstories.com/fr/project_adventures/croatie/
https://furtherstories.com/fr/project_adventures/bosnie/